4.48 PERFORMANCE
D'APRÈS la pièce de théâtre 4.48 PSYCHOSE écrite par SARAH KANE
et Atteintes à sa vie écrite par martin crimp
Performance de 17 min. environ
réalisée au Quai Antoine 1er à Monaco en avril 2017

Inspirée par le texte de Sarah Kane, 4.48 Psychose, j’ai imaginé une performance. Elle est le fruit de nombreuses recherches sur l’oeuvre, d’une appropriation des textes et de discussions sur les sujets qu'elle aborde. À partir de ce terreau, j’ai imaginé une scénographie et une série d’actions, le résultat final étant une performance en quatre étapes.
4.48 Psychose est un texte de théâtre à la fois atypique (par sa mise en page et son écriture), poétique et choc. Cette œuvre retrace en effet l’expérience d’un être souffrant de psychose suicidaire, qui décide de passer à l’acte. Cette pièce est ponctuée de dialogue entre des personnages anonymes, de liste de mots, de monologues qui ont des airs de poèmes... C'est une œuvre qui se prête à l'interprétation et à l'expérimentation. On peut se poser la question de la part autobiographique de cette pièce (Sarah Kane s'est suicidée en 1999, à l'hôpital King's College à Londres).
Les origines
Déroulé de la performance
1. Mise en place : Allumer les lumières une à une, en montant doucement sur le tabouret et en le déplaçant toujours avec le même geste. Temps répété deux fois : en tout début (3 ampoules froides allumées) puis entre l’écriture et la lecture (toutes les ampoules allumées).
2. Écoute : Lancer la pièce sonore et sortir du carré tracé au gaffeur blanc au sol. Manger des bonbons de façon addictive/ maladive/boulimique, seule, isolée, en écoutant sa propre voix. mettre mal à l'aise.
3. Écriture : Écrire sur le mur même du lieu d’exposition un extrait de Atteintes à sa Vie de Martin Crimp, ouvrage intimement lié à celui de Sarah Kane.
" - J'ai bien peur que tout cela ne soit que pur narcissisme. Et je pense que nous devons nous poser la question de savoir qui peut bien considérer comme une oeuvre d'art cette espèce d'exhibitionnisme mal digéré ?...
- Oui, mais justement, c'est exactement le propos qu'elle vise : où se situent les limites ? Qu'est- ce qui est acceptable ?...
_ ... parce que c'est de la pure/ complaisance.
- ... où se termine la "vie" ? - au sens littéral dans ce cas - et où commence "l'oeuvre" ? "
4. Lecture : Lire un extrait choisi de 4.48 Psychose. À la fin de chaque paragraphe, se saisir d’un bocal (bien spécifique) et le déposer dans l’espace, ou aux pieds d’un visiteur, ou encore le lui donner en le regardant droit dans les yeux. Puis retourner dans le carré et continuer la lecture. S’adresser à tous et à chacun.
La pièce sonore
J’ai invité mon frère à collaborer sur ce projet : il était à ce moment là encore jeune externe en médecine, et faisait un stage en hôpital psychiatrique. J’avais besoin d’un regard objectif et concret sur cette branche de la médecine et sur ses patients, de me faire une image moins stéréotypée de ce milieu que celle véhiculée par la pop culture .Nous avons lu ensemble des extraits de la pièce. Après montage, ajout de sons de grésillements et retouches, ces lectures enregistrées sont devenues une pièce sonore diffusée lors de la performance. Mon frère, en plus de donner des directions, jouait ce que nous avions compris comme étant le personnage du médecin, et je jouais le personnage aux intentions suicidaires.
Ecoutez la pièce sonore diffusée lors de la performance !
La scénographie
![]() La scénographie part pour moi du corps : qu'est ce que la scénographie peut apporter au corps et au jeu de l'acteur/ performeur/ danseur ? Comment le corps et la scénographie vont inter-agir pour créer des actions et des images ? Ainsi, en même temps que je lisais 4.48 Psychose, j’ai imaginé des actions que j’ai retranscris sur papier. | ![]() | ![]() |
---|---|---|
![]() | ![]() | ![]() |
![]() |